Ipotêtu

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Le jardin d’Ipotêtu

Lyn Nékorimaté

du 14 au 18 mai 2018

L’atelier Le Jardin d’Ipotêtu a été proposé et mené par Lyn Nékorimatè (collectif Ding), avec le soutien de Maëva Changeur, en mission de service civique pour le projet. Il a été réalisé en collaboration avec Emmanuelle Garry, Loïc Soumireu, professeur de SVT, Lauria Bouaoui, David Lagune et Esteban Gimenez du collège Pierre Emmanuel.

L’atelier s’est déroulé du 14 au 18 mai 2018 pendant la Semaine des Arts avec les élèves des deux classes de 6ème répartis en quatre groupes. Il s’est construit en parallèle du projet Verger, Potager déja instauré avec les élèves et ayant pour but l’aménagement de la friche et du patio intérieur du collège. Le terreau du travail avec les élèves s’articule autour des notions de savoir-vivre et de savoir-faire et de celle de technique et de soin. Elles sont à l’œuvre et en jeu dans toutes les sphères, mondes et disciplines à l’echelle du quotidien et au travers de l’Histoire et ses esthetiques. L’atelier Le Jardin d’Ipotêtu est axe sur des problematiques et des experimentations diverses interrogeant les notions de rapports d’echelles et de modes, techniques et moyens de representations dans l’espace (dessins, maquette, construction de la serre echelle 1 sur la friche, images 3D) et est pense et articule dans un rapport constant au vegetal, au jardin, à la nature et ses cycles et aux sons de ses univers.

En préparation de l’atelier, l’artiste Lyn Nékorimaté a conceptualisé la maquette d’une serre ensuite construite a l’échelle 1 sur la friche du collège Pierre Emmanuel avec l’aide précieuse de Maëva Changeur, quelques personnes et élèves du collège. Nommée La serre musicale, elle est constituée de matériaux recyclés, de palettes et bâches translucides. Sa réalisation a débuté le 2 mai et s’est terminée le 9 mai. Elle fut un lieu de réflexions et de discussions avec les élèves durant l’atelier et fut démontée ensuite.

 

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La semaine d’atelier fut scindée en deux afin de permettre aux élèves d’identifier deux processus de réflexions et d’expérimentations plastiques.

L’atelier commence par une visite de la friche et de la serre musicale suivie de discussions autour du rapport d’échelle, du rapport au cosmos, aux cycles des saisons, a la cardinalité et l’orientation, au recyclage et a l’auto-construction et sur la notion de prendre soin des choses. De retour en intérieur, tous les élèves ôtent leurs chaussures avant d’entrer dans les deux petites salles où se déroulaient simultanément l’atelier. En ouverture, les discussions engagées sur la friche étaient poursuivies. Les questions et problématiques de représentation ont été observées sous le prisme de l’outil et de la technique, du modèle et de sa représentation mais aussi en interrogeant les notions de sphères, univers et modes de représentations. Puis nous avons exploré les notions de savoir-vivre et savoir-faire, tout d’abord par les thèmes de l’attention et du soin que nous avons étendus aux questions des symbolisations des maladies chez différents peuples ou ethnies. Toutes et tous furent introduits au principe du pharmakon grec, désignant a la fois le remède et le poison, suivi d’une réflexion sur le visible et l’invisible pour déboucher sur des questionnements sur l’imagination. Ensuite, le groupe a été divisé en deux et les élèves ont travaillé simultanément dans deux salles voisines. Dans le studio d’Ipotêtu et encadrés par Maëva Changeur, chacun des élèves a choisi une plante en pot, plantée par leurs soins quelques temps auparavant, et en fit le scan au moyen du scanner Sense 3D. Ces modélisations en 3D des plantes allaient constituer l’environnement végétal de l’œuvre La forêt d’Ipotêtu au sein du musée en ligne. Les autres élèves étaient invités a dessiner et représenter le végétal a leur guise, mais aussi a consulter des livres et documents choisis traitant de la permaculture, de l’auto-construction et de l’architecture.

Dans la salle d’a côté avec Lyn Nékorimate, les élèves installés au sol autour d’une seule plante étaient invités a la peindre, de leur propre point de vue. La peinture était constituée de matériaux naturels, d’eaux colorées d’épices et de légumes. La palette offrait des tonalités de : Noir = charbon / Gris = cendre / Vert = épinards / Rouge = betterave / Violet = choux rouge / Marron = terre de la friche / Jaune = curry / Jaune orangé = Curcuma (en poudre + en racine). Le son de cette pratique était enregistré. Des discussions autour des vertus thérapeutiques des épices, racines, feuilles ou essences furent engagées. Se faisant, chacun constituait une phrase courte imageant leur rapport a la nature. L’enregistrement sonore de ces séances et des phrases des élèves ont constitué le matériau de l’œuvre « La forêt d’Ipotêtu ».

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Pour cette seconde moitié de semaine, le travail s’est concentré sur l’espace sonore et le silence, la voix et l’écriture d’une partition sans utiliser de notes. Les élèves ont été invités a dessiner avec un feutre de couleur sur une feuille A4 format paysage, leur propre partition en vue de l’interpréter vocalement pour l’enregistrement prévu en clôture de séance. La couleur choisie indiquait le timbre de voix et la graphie dessinée constituait la partition. L’atelier s’est articulé autour d’exercices de chant et d’éléments théoriques, historiques et référentiels de base autour du son et de la musique. Puis l’œuvre 4 minutes 33 du compositeur John Cage leur a été présentée.

Après la récréation, l’atelier reprenait dans la cour avec des exercices physiques et de respirations issus de l’apprentissage du chant lyrique mais aussi du yoga et des arts martiaux. Ainsi bien échauffés et de retour dans la salle, nous avons procédé aux enregistrements. En hommage a John Cage, nous avons enregistré 4 minutes 33 secondes de silence pour chacun des quatre groupes d’élèves, suivi de la captation sonore de l’interprétation de chacune des partitions par leur auteur. Ces documents sonores ont également constitué le matériau phonique de l’œuvre « La forêt d’Ipotêtu ».

Intervenants :  Lyn Nékorimaté et Maëva Changeur.

Liste des élèves participants a l-atelier « Le jardin d-Ipotêtu » :
Alexia Akouete, Océane Alibert, Saadia Allou, Nell Baccarat Ilhosa, Hamed Bennacer, Chemssy El Gharbi, Daniela Francisco Bernardo, Fabio Galiussi, Labinot Gashi, Maëva Hervas, Matthias Jaeger Chetrat, Sarah Kory, Anaïs Richmond, Jibril Sadji, Dino Salvo, Enzo Costa, Jimmy Audi-Grivetta, Swann Baziet, Basile Ducret, Omayma Faouzi, Lou Guignette, Léo Lacor, Lucas Lafaye, Rayan Logossou, Anna Palay, Houyam Youssefi, Maya Baccarat Ilhosa, Hind Bayout, Julie Beurnier Moreno, Anickael Bini, Lony Nelson Cabecas-Rodrigues, Morgane Carrieu-Da Silva, Thomas Casaubon, Thibault Cazarres, Rachel Gallardo-Defeyer, Julien Gallet, Kylian Son, Nehma Houat, Thibault Martini, Valentine Rios, Emma Surribas, Rayan Bentameur, E. B, Alan Cazajus, E. C, José Duarte Figueiredo Soares, Victore Konga Reve, M. LP, N. NT, Yazid Oucherqi, Maël Paquier, Thibault Renaudin, D. S, Patrycja Trojan.

Enseignants et personnel éducatif associés : Marion Lavergne, Nor Eddine Boudjedia,Emmanuelle Garry, Loïc Soumireu, Lauria Bouaoui, David Lagune, Esteban Gimenez, Lucie Longuet.

Le jardin d’Ipotêtu

Lyn Nékorimaté

Les chorégraphies d’Ipotêtu

Lyn Nékorimaté & Sébastien Garciaz

L’espace du son

Olivier Toulemonde

Déambulations stratigraphiques

Elsa Mazeau

Mémoire et poétique de la carotte

Elsa Mazeau

Prospections mémorisées

Laurence Cornet

Performer la façade

Elsa Mazeau

Fantômes du paradis

Yu-Ting Su & Fabrice Cotinat

Fantasmagories

Fabrice Cotinat & Yu-Ting Su

Galerie de portraits

Jean Paul Labro

La grande sphère

Jean Paul Labro & Sébastien Garciaz

Le studio d’Ipotêtu