Elsa Mazeau
« Les funambules d-Ipotêtu » propose de penser, du latin pensare «peser, soupeser», ou de réfléchir, fléchir a nouveau, la notion de lien et de mise en relation.
Ici, nous nous appuyons sur la réalité physique des constructions, en reliant certains éléments architecturaux entre eux, par des sangles, comme autant de chemins de traverses. L-itinéraire est moins évident, la chute probable ; le fait d’essayer puis de recommencer, tout participe au projet. Les corps, parcourant ces lignes, forment des relations.
En équilibre, les funambules donnent a entendre la mise en tension des architectures. Les vibrations obtenues par la marche, tracent des trajectoires de son. La sangle devient une corde que l-on joue, elle enregistre les pas fragiles, l-équilibre précaire.
Déroulé de l-atelier
Les réseaux sociaux induisent une dimension spatiale dans la lecture des échanges entre les personnes et définissent la façon dont les lieux sont interconnectés.
Cet atelier n-aurait pu se faire sans l-aide d-Olivier Arette-Hourquet enseignant en EPS au collège et l-association Slackliners qui sont intervenus.
Après avoir introduit l-atelier, j-ai proposé aux élèves de réaliser un reportage pour le documenter par le biais de la photographie et de la vidéo.
Nous avons investi l-espace de la cour et tendu des sangles en prenant appui sur les colonnes. Les sangles quadrillaient l-espace, les configurations changeaient au fur et a mesure, créant ainsi des parcours différents.
La circulation, a chaque fois nouvelle, contraignait l-habitude, surtout au moment des recréations. L-architecture du collège se redécouvre. La marche sur les sangles se révèle un véritable apprentissage, les élèves étaient initiés par les 4 personnes de l-association Slackliner.
Chaque largeur et longueur de sangle produit un son différent. Olivier Toulemonde a fait plusieurs enregistrements sonores avec les élèves, qui tour a tour tenaient la perche, installaient les micros, écoutaient au casque, … On cherchait ensemble des variations sonores : marcher pieds-nus, avec chaussettes ou chaussures rigides …Tous les jours nous organisions une séance d-écoute avec les bonnes conditions que l-on rencontre dans la salle polyvalente.
Les slackliners ont tendu une très longue sangle qui allait du préau a l-entrée : souple, distendu, 100 mètres de défi. Etienne des Slackliners a joué du violon tout en marchant sur la sangle : autant de matières sonores obtenues a mûrir et travailler pour la post-production. Par ailleurs, un travail sur l-image photographique des slacklines dans l-espace de la ville s’est engagé aux abords du collège.
Photographies et sons a retrouver au sein de l’œuvre « Performer la façade » dans la cour du musée d’Ipotêtu.
Intervenants : Elsa Mazeau et Olivier Toulemonde.
Liste des élèves participants a l-atelier « Performer la façade » :
Gracia Bembi, Amir Bensaid Fadel, Arnau Bignon, Soraya Castaing Frechou, Gaetanne Chenin, Tiphaine Delhom, Emran Dogan, El Akroud Yosra, Joao Michel Fernandes, Kajetan Kolodziej, Imad Ktaba, Ethan Marrouat, Ihèbe Mostefasba, Sarah Nougha, Uzoma Odum, Arthur Peltier Finco, Noah Pierre, Matisse Rabanel, Raphaël Rayneau, Achille Revol, Nadim Rami Zitouni, Moad Achlouj, Imad Ameur, Madlena Avetisyan, Amir Bentameur, Maylis Camy, Louis Carriere, Dorian Cazenave, Erwan Cormier, Marquet, Loann Duran, Maëline Etienne Detcheverry, Antton Fouquet, Alejandro Guzman Gonzalez, Yanis Jacq, Nacim Laazairi Zarmouni, Shana Landa, Paul Le, Emma Loustau, Hajar Majd, Lise Makengo, Walid Mekkaoui, Miriam Naciri Torcuato, Lyssandre Rodriguez Touahria, Ambrine Tounsi.
Enseignant associé : Olivier Arette-Hourquet.
Structure associée : Association Slackliners avec Christelle Carles, Pierre -Marie Cervera, Etienne, Fabien Lopez.